Thèse de doctorat en Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Sous la direction de Armand de Ricqlès.
Soutenue en 1996
à Paris 7 .
L'étude de la fonction masticatrice du vison américain, mustela vison, se fait selon plusieurs niveaux de réflexion dont l'analyse de la forme des constituants de l'appareil et l'analyse des mouvements de ces éléments au cours du déroulement de la fonction. La description des mouvements de mastication, très rapides, a nécessité l'utilisation de la cinefluoroscopie à grande vitesse (500 images par seconde). Des femelles ont été filmées en train de manger des aliments de consistance variée (croquettes, souris). Les mouvements dominants des mâchoires sont des rotations axiales bicondyliennes, la forme de tous les constituants contribuant à la réalisation de ces mouvements. Le condyle, dont la surface articulaire est hélicoïde, est soumis à un couple de forces de torsion perpendiculaires entre elles. Il n'est donc pratiquement libre qu'en rotation centrée. L'élévation de la mandibule se fait par la pars temporalis, le masséter superficiel et le ptérygoïdien médial. De petits ajustements latéraux sont assurés par la pars orbitalis, le masséter profond, le ptérygoïdien médial et le maxillomandibulaire après désengrènement des arcades dentaires. Les changements de vitesse au cours du cycle de mastication se font lorsque les rangées dentaires sont dégagées. Les mouvements de la tête et des mâchoires sont synchronises. Les hypothèses biomécaniques en partie vérifiées sur cet animal vivant pourront servir de guide méthodologique pour une reconstruction fonctionnelle de l'appareil masticateur des carnivores fossiles
Biomechanic and anatomy of the mink's masticatory apparatus (mustela vison Schreber, 1777). Application to the study of the fossil carnivores
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