La lecture de dante a l'academie florentine : une hypothese sur le mythe dantesque a florence (1540-1589)
| Auteur / Autrice : | Anna-Maria Digirolamo | 
| Direction : | Christian Bec | 
| Type : | Thèse de doctorat | 
| Discipline(s) : | Études italiennes | 
| Date : | Soutenance en 1997 | 
| Etablissement(s) : | Paris 4 | 
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Vers la moitie du xvie siecle, florence, a travers la voix de l'academie florentine, donne vie a l'une des phases les plus riches et fertiles de son exegese dantesque. L'etude globale et diachronique d'un certain nombre de lecteurs de la comedie moins connus ou inconnus, a permis de saisir les raisons de cette lecture si assidue de l'oeuvre de dante et de sa forte orientation ''doctrinaire''. Traversant le moment crucial de la perte irreversible de son prestige politique et culturel traditionnel, florence est obligee de se defendre des attaques provenant du milieu padouan a l'egard de la comedie, devenue desormais le symbole meme de son primat linguistique et litteraire. La culture florentine met en evidence le contenu doctrinaire de l'oeuvre et s'oppose ainsi a la theorie d'un art formel, qui predomine a cette epoque dans toute la peninsule. En meme temps, elle reclame de l'interpretation neoplatonicienne de l'epoque de laurent le magnifique en affirmant de cette facon, au moins implicitement, son prestige d'antan. A la fin des annees soixante, la stabilisation politique de la ville, une relative reduction d'ambitions en matiere linguistique, et le nouveau climat contre-reformiste, hostile a une reprise des idees neoplatoniciennes, reduisent l'importance d'une exegese publique de la comedie, et provoquent sa disparition presque totale.