Recherches sur les indices bioclimatiques et le climat perçu au Maroc : le cas de Marrakech, Ouarzazate et Errachidia
Auteur / Autrice : | Abdelkhalek Khallouki |
Direction : | André Fischer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'estimation de la qualité du bioclimat humain par l'indice de refroidissement de l'air de P. A. Siple ou indice k, et par l'indice THI (temperature - humidity - index) de E. D. Thom, à Marrakech et dans le Maroc présaharien (Ouarzazate et Er-Rachidia) a permis de souligner l'existence de deux saisons bioclimatiques : - agréable en hiver, - désagréable en été où l'organisme est contraint d'appeler ses mécanismes thermorégulateurs. Cependant, la concordance entre la synthèse bioclimatique des indices et les impressions subjectives (ou climat perçu) des enquêtes (indigènes et étrangers), n'est pas toujours établie. Nous avons remarqué que les effets psychologiques du climat pèsent autant que les effets physiologiques dans les appréciations de l'ambiance climatique. Les formules bioclimatiques, outre leur problème d'application, d'interprétation ou d'adaptation de leurs seuils à toute aire géographique, ne peuvent cerner toute une réalité aussi complexe, celle de la variabilité inter-individuelle, au sein d'une même population et entre une population étrangère. Les appréciations des deux catégories (indigènes et étrangères) sont conditionnées par l'environnement habituel, l'origine géographique. L'homme de la région possède une meilleure adaptation à son climat. Les moyens d'adaptation sont en général employés contre l'excès de chaleur et de rayonnement que l'on peut définir par la maison bioclimatique traditionnelle et les ksous. Physiologiquement, son organisme humain semble disposer d'une meilleure élasticité. Le beau-temps, le bien-être sont les atouts touristiques du sud marocain qui demeure encore peu fréquenté.