Les Voix de la liberté : La généralisation du cinéma parlant
| Auteur / Autrice : | Martin Barnier |
| Direction : | Jean-Louis Leutrat |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Cinéma |
| Date : | Soutenance en 1996 |
| Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Entre 1926 et 1934, le cinéma parlant a remplacé le film muet aux États-Unis puis en Europe. Il s'agit d'une généralisation et non d'une naissance du parlant, tournant décisif de l'histoire du cinéma, caracterisé par une forte hétérogenéité et une grande liberté. Entre 1896 et 1934, une grande variété de systèmes sonores fut proposée. La technologie du son était multiple car elle s'inspirait de la radio, du téléphone, de l'électrophone et du ''discours mégaphone''. L'économie du cinéma européen fut libérée de la domination américaine entre 1926 et 1934, grâce à une législation restrictive et à la difficulté d'exporter les films parlants. La multiplication des compagnies de production en Europe, et surtout en France, a permis une création libre et variée. Des exemples de productions grand public, en France et aux États-Unis, et des films de Renoir et de Duvivier prouvent que des écritures filmiques furent développées dans des voies multiples, et que le son fut rapidement maîtrisé. En observant les premiers parlants portugais et colombiens on constate que les caractéristiques principales de la généralisation du parlant sont identiques en tous pays. Cette phase de l'histoire du cinéma ressemble à un rhizome ou technologie, économie et esthétique sont étroitement mêlées, donnant une grande liberté aux créateurs, avant que ne s'établissent le classicisme et les censures.