Thèse soutenue

Éléments sur le management des coopérations interentreprises, une contribution à l'analyse : en termes de configurations relationnelles
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Auteur / Autrice : Thomas Froehlicher
Direction : Serge Vendemini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Nancy 2
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : IAE School of Management (Nancy)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le phénomène que représente la coopération interentreprises a suscité des définitions aussi variées qu'hétérogènes. Stratégique, elle peut aussi être une forme organisationnelle, juridique ou métaphorique. La thèse la caractérise sous socio-économique, système dual d'échanges : transactions économiques et coordination collective avec conservation de l'autonomie stratégique de chaque partenaire et, dans le même temps, liens sociaux, en particulier ceux entre équipes dirigeantes des différentes entreprises. Parmi les théories utilisées pour analyser la coopération interentreprises, ou fondées sur un rapport "environnement - formes d'organisation" plutôt destinées à légitimer économiquement ou socialement de telles pratiques, l'économie néo-institutionnaliste, et en particulier l'économie des coûts de transaction particulièrement prisée. Dans ce champ, le travail de O. E. Williamson joue un rôle de plateforme conceptuelle par recours (Hennart, Thorelli) ou par rejet (Granovetter). L'évolution de sa théorie est influencée par la persistance de formes hybrides qui le conduisent à accepter des structures de gouvernance "entre le marché et la hiérarchie". Dans cet article de 1991, il utilise l'approche de Mac Neil, mais omet d'avoir recours au concept de contrat relationnel, comme la plupart des contrats qui s'inscrivent dans un contexte social particulier, avant, pendant et après l'exécution du contrat. Cette thèse suggère l'existence d'un "hiatus williamsonnien" : soit on considère la coopération entre marché et hiérarchie, estime que les réseaux sociaux constituent la troisième institution "au delà des hiérarchies et du marché". S'appuyant sur cette dernière assertion, le présent travail suggère que l'émergence d'une coopération entre firmes est liée à un "océan relations informelles" et que les structures sociales, interpersonnelles et informelles produisent et inversement sont par le contexte organisationnel de la coopération. Les conséquences managériales qui sont développées montrent l'importance des mécanismes informels de la confiance et notamment ceux du don, de l'investissement relationnel et de la traduction. Enfin, les résultats d'une étude empirique menée auprès de 94 dirigeants d'entreprise contribuent à expliciter les déterminants de leur conduite relationnelle dans le cadre d'une évaluation de la faisabilité de la mise en réseau de leurs entreprises.