Thèse soutenue

". . . Ware wohl entstanden ein zwist. . . " "une discorde menacait d'eclater. . . " le poeme et ses traductions : concurrents ? equivalents ? ressemblants ? semblables ? une etude a partir de poemes de goethe, holderlin, rilke, celan, blake, dickinson, mallarme, rimbaud, horace
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Auteur / Autrice : Philippe Marty
Direction : Michel Collomb
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation comparées
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Montpellier 3

Résumé

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Holderlin, rilke, celan, blake, dickinson, yeats, mallarme, rimbaud, horace. . . La poesie est impossible. Cette impossibilite serait liee a la constitution du poeme qui se presente comme un tout unique, indestructible et clos. Mais si le poeme etait - en meme temps qu'un objet acheve - une forme ouverte decoulant d'une source, d'un dehors ; s'il etait deduction et non plus seulement performance ? en nous appuyant sur les notions de totalite et d'infini telles que les definit emmanuel levinas, sur l'experience de l'epiphanie du visage telle qu'il la decrit, nous envisageons comme oeuvres "ouvertes-fermees" des poemes de holderlin, paul celan, horace, blake, emily dickinson, mallarme. Si le poeme est accueil et responsabilite, et non pas seulement bloc infrangible, alors la traduction n'est ni plus ni moins impossible que la poesie elle-meme, elle est "la poesie, recommencee", comme dit yves bonnefoy. Mais chercher a donner dans la langue d'arrivee un equivalent de l'original (comme le fait jean prevost traduisant goethe), c'est engager une competition mauvaise qui peut conduire a ce que ph. Jaccottet appelle "le desespoir du traducteur". Nous placons a cote de celle d'equivalence les notions d'imperfection et de faille ; si l'original est traduit dans sa "depossession" - a la lettre, mais quelquefois aussi outre la lettre-, alors le poeme en langue etrangere et le poeme-traduction pourront etre semblables davantage que ressemblants. C'est ce que nous essaierons de montrer a partir de deux hymnes de holderlin (patmos et andenken) et de leurs traductions francaises. Transgressant par fidelite, les traductions instaurent la communaute des