Thèse de doctorat en Études anglaises
Sous la direction de Jean-Pierre Soula.
Soutenue en 1995
à Toulouse 2 .
L'implantation de la langue anglaise, qui se generalise dans la communaute scientifique internationale, quelle que soit la discipline, contraint les chercheurs francais, comme leurs homologues non anglophones, a rediger leurs articles en anglais, seule condition d'echange avec leurs pairs. Pour ces auteurs, dont les competences linguistiques sont insuffisantes aux yeux des lecteurs anglophones, les difficultes qui en resultent s'averent importantes, et les chances de diffusion de leurs travaux deviennent aleatoires. Cette problematique a donne lieu a une premiere reflexion sur la qualite de l'anglais requise. Ensuite, une comparaison entre des corpus anglais et francais composes des titres, des abstracts et des introductions d'articles d'informatique, de mathematiques et de mecanique, a permis de mettre en lumiere les specificites inherentes a chaque langue. Les donnees quantitatives, recueillies a la suite du traitement informatique de ces corpus opere par le logiciel alceste (analyse lexicale par contexte d'un ensemble de segments de texte), ont servi de supports aux interpretations dans le cadre d'analyses contrastives. Une approche fonctionnelle a permis d'observer, au-dela des differences purement lexicales et grammaticales, que des notions universelles, les environnements socioculturels ainsi que les acquis des scientifiques francais et anglo-saxons (britanniques et americains), donnent lieu a une production de messages ecrits differencies dans lesquels le degre eleve de scientificite n'occulte pas les caracteristiques de chaque groupe. Les lieux de divergences en matiere de strategies de communication ont ete mis en avant et des modeles ont ete ainsi determines. Des perspectives de solutions d'aide ont ete envisagees, parmi lesquelles la reformulation des textes selon les modeles anglais definis, semble la plus appropriee. Une premiere experimentation confirme que les abstracts reformules sont plus conformes aux normes d'un public anglophone. Des voies d'investigation ont ete ouvertes et l'exploration dans ce domaine pourrait etre elargie a d'autres disciplines et d'autres types de discours.
French scientists and publications in english : constraints, obstacles and prospects of help with writing. Computerised english-franch corpus-based contrastive study in data processing, mathematics and mechanics (titles, abstracts and introductions)
Due to the implantation of the english language within the international community, french scientific reserachers have been constrained, like their non-native homologues, to publish their papers in english, a sine qua non condition for them to communicate with their peers. Inadequate linguistic competences for their anglophone readers lead to serious, almost insuperable difficulty, hampering the diffusion of their findings. The quality of the english required has been first considered. Then an english-french corpus-based comparison of titles, abstracts and introductions in data processing, mathematics and mechanics, has brought to light specificities to each language. Quantitative data collected from the corpuses computerised by means of alceste programme (lexical analysis of a set of text segments) have supported the interpretations within the framework of a contrastive study. By a functional approach that goes beyond strictly lexical and grammatical differences, universal notions, social and cultural environments, as well as the french and anglo-saxon scientists' identities, have proved to yield differentiated written messages. In spite of the highly scientific aspect, the characteristics specific to each community have been detected. Discrepancies as regards communication strategies have been stressed and thus models have been determined. Among the possible solutions aimed at helping french scientists, text reformulation based on english models seems most suitable, which has been confirmed by a first experimentation showing that the reformulated abstracts meet the expectations of an english-speaking public. Investigation outlooks have been proposed. It has also been suggested that applications to other domains and various types of discourse could be carried out.