Thèse soutenue

Essai sur la matérialité : la tradition comme épistémé des médecines populaires : point d'application : la médecine chinoise

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Auteur / Autrice : Daniel Laurent
Direction : Loïck M. Villerbu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Rennes 2

Mots clés

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Résumé

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Le point de départ de cette thèse se trouve dans la recherche des fondements des médecines populaires, au premier chef la chinoise ; nous nous sommes alors interrogé sur les partis pris inconscients de notre pensée moderne dans sa saisie de l'être par rapport à la pensée traditionnelle. A partir de là, et après avoir au mieux circonscrit notre sujet dans le domaine de la sinologie et des textes référentiels, nous nous sommes livrés à l'exploration du postulat et des axiomes implicites qui sous-tendent les notions fondatrices des différentes traditions, principalement la chinoise. Nous avons été ainsi renvoyé à une saisie de l'être radicalement différente mais aussi justifiée que celle de la pensée moderne. Nous avons alors développé le postulat dit de la pré-existence permanente (ou du toujours déjà-là), postulat qui, d'ailleurs, a été mathématiquement justifié par Kurt Godel. En effet, selon le théorème d'incomplétude de Godel (1931), aucune pensée ne peut par elle-même fonder le point de départ de son développement. A partir de ce postulat donc, nous avons montre qu'à travers les axiomes de globalité, d'analogie et d'ordre, la révélation et l'initiation venaient tout simplement se substituer à l'explication et à la démonstration. Ce postulat, coeur de cette thèse, marque ainsi une ligne de clivage radical entre pensée traditionnelle et pensée moderne. Alors l'efficacité des médecines populaires et traditionnelles s'impose naturellement, ce que nous montrons dans notre terrain de démonstration en particulier par le rôle du chaman