Parcours d'un fleuve : le Rhône la mémoire a l'épreuve de l'aménagement, ou comment se construit une culture fluviale

The way of a river : the rhone the memory tested by the arrangement, or how a fluvial culture is becomes one

• Auteur / Autrice : Gérard Chabenat
• Direction : Alain Tarrius
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Soutenance en 1995
• Etablissement(s) : Lyon 2

Mots clés

Mots clés contrôlés

Pêche

Aménagement du territoire

Rhône, Vallée du (France)

Vie fluviale

Écologie humaine

Cours d'eau -- Régularisation

Rhône (cours d'eau)

Anthropologie

Mots clés libres

Territorialisation

Le Rhône (Fleuve)

Procédure du lien Social

Modernité

Mémoire

Nature

Aménagement

Intérêt général

Résumé

Le Rhône : un analyseur pour comprendre le monde d'aujourd'hui. Des populations locales donnent à lire l'espace, définissant ainsi un territoire, des délimitations légitimes qui sont celles de la culture locale et qui représentent parfois ''un autre trace'' par rapport aux limites reconnues officiellement. Elles donnent à lire le temps qui passe, symbolisé par le fleuve qui s'écoule, en racontant leurs histoires ''d'indigènes''. Des identités sociales et culturelles prennent leur sens dans une inscription historique. D'une rive à l'autre, d'un monde à un autre, des solidarités se créent en dépit des différences historiquement constituées, parce que survient un danger extérieur, une crise (des inondations, la création d'une réserve naturelle. . . ) La situation de semblable se fait toujours dans des tensions ; on ne devient pas impunément ''frères'', puisque ici, on a en commun un même objet de désir : se reconnaitre d'un même territoire. Territorialisation, c'est à dire comment on se fait un territoire, ou plutôt comment on se fait à lui, y compris quand l'aspect physique en est modifié, bouleverse par les hommes. Cette question est traversée par l'idée de modernité. Les fonctions du fleuve ne sont plus les mêmes au niveau économique, social, et culturel, parce que le monde change. L'ère des grands projets nationaux, voire internationaux, a succédé à l'époque de la ''micro économie''. Des espaces sont aménagés pour leur plus grande rentabilité, mais aussi pour permettre des loisirs, pour construire même des paysages, cela pour le plus grand nombre. Nous nous référons en fait à des espaces de plus en plus ''déterritorialisés''.

The Rhône : a means to consider the world today. Local populations make us understand their own space, which creates a territory, legitimate boundaries which are those of local culture and which represent, now and again ''another outline'' compared to those officially recognised. They make us understand the passing of time, symbolised by the flowing river, telling their ''native'' stories. Social and cultural identities find their meaning in a historical inscription. Despite historical differences, from one bank to the other there can be a creation of solidarity, either through an exterior danger or a crisis (floods, the creation of a nature reserve). Such solidarity is not without certains tensions ; we do not become ''brothers'' with impunity, as here we have a same desir : to identify ourselves within the same boundary. How to create a territory, or rather how to become part of it, even when the boundaries are altered by man. This question is traversed by the idea of modernity. With our changing world, the economical, social, and cultural functions of the river, are not longer the same. The era of national or even international projets have taken the place of the ''micro economy''. Whole areas are arranged so as to be highly lucrative, or to enable leisure, sometimes they become landscapes for the largest number of people possible. In fact these spaces are everything except a territory.