Patch dynamics concept et végétation aquatique : stratégies de recolonisation de zones perturbées dans des anciens chenaux fluviaux
| Auteur / Autrice : | Marie-Hélène Barrat-Segretain |
| Direction : | Claude Amoros |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences |
| Date : | Soutenance en 1995 |
| Etablissement(s) : | Lyon 1 |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Claude Amoros |
Mots clés
Résumé
D'après la théorie du patch dynamics concept (pdc), les communautés végétales aquatiques des bras morts fréquemment perturbes par les crues du Rhône devraient être plus diversifiées et se rétablir plus rapidement que celles des bras morts rarement perturbes, grâce à des espèces aux stratégies de colonisation rapide. Un test expérimental de cette hypothèse a été effectue en mesurant les vitesses de rétablissement des communautés végétales de trois bras morts, grâce à des perturbations expérimentales sur des placettes de quelques mètres carres. Les résultats confirment l'hypothèse et sont cohérents avec un test statistique du modèle du pdc réalise en utilisant les données acquises sur 42 espèces végétales aquatiques du haut Rhône. Celui-ci démontre une forte relation entre les traits biologiques et l'utilisation de l'habitat par les différentes espèces et confirme partiellement les prévisions du modèle sur les tendances des traits biologiques et la richesse spécifique en fonction de l'hétérogénéité de l'habitat. L'étude de l'influence de la période à laquelle se produit la perturbation sur le rétablissement des communautés végétales a montré que les effets de la perturbation sont plus importants lorsqu'elle a lieu l'été, au moment où le développement de la végétation est maximal. En revanche l'influence sur les espèces varie en fonction de leur phénologie et de leurs traits biologiques. La recolonisation de placettes décapées expérimentalement se fait par deux modalités principales : certaines espèces envahissent les zones perturbées par effet bordure (multiplication végétative des plantes non endommagées situées en bordure des zones perturbées) ; d'autres, par dispersion de propagules, colonisent les placettes de façon aléatoire. Certaines espèces présentent des patrons de recolonisation intermédiaires. Un modèle de recolonisation a été développe et confronte aux résultats expérimentaux. Tous ces résultats sont confrontés à une synthèse bibliographique concernant les stratégies de reproduction, dispersion et compétition chez les plantes aquatiques