Thèse soutenue

Concurrence imparfaite et efficacité économique : équilibre d'oligopole, différenciation verticale et jeux dynamiques d'entrée

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Auteur / Autrice : Rim Lahmandi-Ayed
Direction : Jean-Marc Bonnisseau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Palaiseau, Ecole polytechnique
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Ponssard
Examinateurs / Examinatrices : Elyes Jouini
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Moreaux, Jacques-François Thisse

Mots clés

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Résumé

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Dans la réalité, la concurrence n'est jamais parfaite. Mais en présence d'un très grand nombre d'agents, les conditions de concurrence parfaite sont approchées. Dans la première partie, nous nous proposons de justifier rigoureusement cette intuition dans le cadre de l'équilibre général. Plus précisément, dans le cadre d'une économie d’échange pur, nous montrons que l'équilibre d'oligopole (l'équilibre de concurrence imparfaite retenu) converge vers l'équilibre de Walras quand l'économie est répliquée un nombre infini de fois. L'analyse précédente perd de sa valeur si le nombre des agents est limite, soit par la présence de couts fixes, soit par la nature même de la compétition. Dans les modèles de différenciation verticale, sous certaines conditions, le nombre des firmes actives est limite par une borne supérieure, indépendante des choix des firmes, même en l'absence de couts fixes. Le marché est alors dit un oligopole naturel. Dans ce cas, contrairement aux modèles de différenciation horizontale, les conditions de concurrence parfaite ne peuvent être approchées en faisant tendre les couts fixes vers zéro. Dans la seconde partie de la thèse, nous étudions un modèle de différenciation verticale et nous examinons l'effet des rendements d'échelle sur l'émergence d'oligopole naturel. Les jeux de la seconde partie sont des jeux a deux étapes qui ne tiennent pas compte de la menace récurrente du temps. Dans ce cas, les firmes sont en nombre restreint et conservent de ce fait des rentes. L'objet de la troisième partie est de voir si l'efficacité peut être approchée dans un cadre dynamique. Une première note porte sur les équilibres markoviens parfaits dans un jeu dynamique alterne. Dans le cas de la compétition en quantités entre deux firmes identiques, il existe un seul équilibre markovien symétrique qui conduit a l'efficacité. Nous montrons alors que si une asymétrie de cout est introduite, cet équilibre ne conduit plus a l'efficacité productive: la firme la moins efficace peut rester en place face a une firme plus performante. Dans le papier qui suit, le jeu infini est approche par un jeu finement répété. Cette approche a l'intérêt de sélectionner la firme la plus efficace en cas d'asymétrie de cout. Elle a aussi l'intérêt de permettre de traiter le cas général d'oligopole naturel. C'est justement le but de ce papier. Dans le cas d'oligopole naturel, nous identifions des règles du jeu qui conduisent à l'efficacité : quand le nombre des périodes tend vers l'infini, les profits sont dissipés et le nombre des firmes actives sur le marché correspond au nombre optimal qui minimise le coût global de l'industrie.