Thèse soutenue

Role des opiaces dans la regulation de la motricite du colon humain : etude in vitro
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : PATRICK CHAMOUARD
Direction : C. STOCK-DAMGE
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR

L'etude du controle de la motricite intestinale est complexe car celui-ci s'exerce a la fois au niveau du systeme nerveux central et du systeme nerveux enterique. Dans ce travail, le role des neurones opioides dans la regulation de la motricite du colon humain a ete etudie in vitro. Les contractions spontanees et induites par la stimulation electrique des nerfs de lambeaux musculaires disseques a partir de la couche circulaire et longitudinale de la musculeuse externe colique ont ete enregistrees. Le plexus myenterique etait conserve dans les deux types de preparation. Les opiaces mu, delta et kappa, naturels ou de synthese, modifient la reponse a la neurostimulation de maniere significative. Les effets des agonistes delta et kappa sont bloques en presence de leurs antagonistes respectifs. Ces resultats suggerent que les neurones contenant des peptides opioides sont susceptibles de moduler l'activite, d'une part des neurones cholinergiques, et d'autre part celle des neurones non-adrenergiques, non-cholinergiques excitateurs et inhibiteurs. Par ailleurs, l'etude des effets des agonistes opioides en presence d'un inhibiteur de l'enzyme de synthese de l'oxyde nitrique montre que les neurones contenant des enkephalines pourraient interagir avec des neurones synthetisant de l'oxyde nitrique. Enfin, les resultats obtenus en presence de capsaicine suggerent l'existence d'interactions entre les neurones contenant des enkephalines ou des dynorphines, et certains neurones sensitifs. Ainsi, les neurones opioides du plexus myenterique du colon humain semblent susceptibles de moduler a des niveaux divers les activites de plusieurs populations de neurones, neurones moteurs, interneurones, mais aussi probablement neurones sensitifs