R&D, investissement direct à l'étranger et commerce extérieur : analyse théorique et application à l'industrie manufacturière en France
Auteur / Autrice : | Corinne Barlet |
Direction : | David Encaoua |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Confrontées à la nécessité de vendre en dehors de leur propre territoire, les entreprises doivent déterminer la façon la plus efficace d'accéder aux marchés étrangers. La première partie de cette thèse est consacrée aux déterminants du choix de l'entreprise entre exportation, cession de licence et investissement direct. Le premier chapitre montre que le choix de l'entreprise entre les différents modes de vente ne peut être ramené à la seule prise en compte des couts de mise en œuvre de chaque stratégie et des caractéristiques du pays visé : les interdépendances s'exerçant entre les entreprises ont également un poids important. Les travaux de recherche consacrés à ce sujet, présentes dans le chapitre deux, peuvent se diviser en trois groupes, selon le type d'interdépendance : interdépendance minimale propre à la nature oligopolistique de la concurrence, interdépendance active lorsque l'on prend en compte le fait que certaines entreprises cherchent à tirer parti d'un avantage stratégique de premier intervenant en choisissant leur mode de vente de manière à influencer le comportement des autres en leur faveur, ou interdépendance entre firmes partenaires. Un modèle original présenté dans le chapitre trois analyse l'impact de la préférence pour les biens nationaux sur l'arbitrage entre exportation et investissement direct. En amont de la question du choix entre exportation, cession de licence et investissement direct se pose le problème de la détermination des facteurs influençant les performances des entreprises sur les marchés extérieurs. La deuxième partie de cette thèse est consacrée à l'étude empirique de la relation entre recherche-développement (r&d) et exportation. Dans le chapitre quatre, une analyse statistique réalisée sur un échantillon représentatif des entreprises de l'industrie manufacturière française montre que l'effort relatif de recherche consenti par l'entreprise par rapport à ses concurrents a un impact significatif et élevé sur ses performances relatives à l'exportation. L'analyse économétrique réalisée dans le chapitre cinq indique que la performance relative à l'exportation est influencée par l'effort relatif de recherche consenti par l'entreprise l'année précédente. Ce délai particulièrement court montre tout l'intérêt de la r&d sur les performances en matière d'exportation.