Thèse soutenue

Étude comparative de la réponse au stress de fibroblastes de souris NIH 3T3 normaux et transformés par différents oncogènes

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Auteur / Autrice : Nathalie Jonca
Direction : André-Patrick Arrigo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Lyon 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : André-Patrick Arrigo

Résumé

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La découverte de l'hypersensibilité à la chaleur de la plupart des cellules cancéreuses est à l'origine du développement de l'utilisation de l'hyperthermie en complément d'une radio- ou d'une chimiothérapie dans le traitement de certains cancers. Cependant, malgré des résultats cliniques fort intéressants, ce procédé se heurte a plusieurs problèmes d'ordre technique et physiologique. Afin d'élucider les mécanismes moléculaires responsables de l'hypersensibilité à la chaleur d'une tumeur, nous avons développé un système d'étude in vitro simple et fiable, constitué de fibroblastes de souris nih 3t3 normaux ou transformés par les oncogènes v-fos, c-ha-ras, v-src ou l'antigène t de sv40. Toutes les lignées transformées sont hypersensibles à la chaleur par rapport à la lignée parentale isogonique, et ce phénomène est corrélé avec une altération de la synthèse et de l'accumulation de hsp68 et/ou hsp25, deux protéines de stress majeures. Ces protéines appartiennent à la famille des protéines de choc thermique ou heat shock proteins (hsps), dont la synthèse est induite après un stress physiologique ou environnemental. Elles semblent jouer un rôle primordial dans la protection de la cellule stressée. D'après les résultats d'analyses northern et de transcription in vitro, l'expression altérée de ces deux hsps serait la conséquence d'une diminution de la stabilité des arnm correspondants, plutôt qu'une régulation transcriptionnelle. D'autre part, nous avons analysé la sensibilité des cellules transformées à des drogues anticancéreuses et recherché un effet synergique de la chaleur sur de tels traitements. Des résultats préliminaires concernant le facteur de nécrose tumorale- et l'adriamycine, se sont avérés fort intéressants. Ces travaux, ainsi que les perspectives envisagées, permettront de progresser non seulement dans la compréhension des mécanismes responsables de l'hypersensibilité à la chaleur d'une tumeur mais aussi dans l'optimisation de l'utilisation de l'hyperthermie en thérapie anticancéreuse.