Thèse soutenue

Les économies de chasse épipaléolithiques et mésolithiques dans le nord et l'est de la France

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Auteur / Autrice : Anne Bridault
Direction : Catherine Perlès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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En Europe occidentale, entre 12000 et 6500 BP en, les sociétés de chasseurs-cueilleurs ont connu une succession de transformations environnementales dont les conséquences sur les conditions de vie sont interprétées de façon totalement contradictoires. Envisage dans une perspective anthropologique, ce travail examine les deux modèles antagonistes qui prévalent aujourd'hui sur le statut des périodes concernées : économiques de dosette ou d'abondance. Hormis le contexte, c'est aussi toute la chaine des opérations mises en œuvre dans la prédation qui est sollicitée pour documenter les décisions d'ordre économique. Les résultats sont fondés sur l'analyse archéozoologie d'une vingtaine de séries fauniques, ainsi que sur l'exploitation d'une base de données bibliographiques suprarégionales. On constate qu'il n'y a pas d'élargis sèment ni de diversification de la subsistance au cours du temps, dans les régions étudiées. Les communautés pratiquaient plutôt une spécialisation sur les espèces de meilleur rapport, ce qui dénoterait une situation d'abondance relative. De même, elles exploitaient surtout les biotopes de foret clair et de lisière. Au mésolithique les stratégies de chasse étaient bien différenciées : une exploitation préférentielle des cerfs adultes à haut risque, une chasse aux sangliers moins sélective et moins risquée, une prédation aléatoire sur les petites espèces. Enfin, l'analyse des fréquentations saisonnières de camps de chasse, caractérisée d’après la composition des ensembles fauniques, évoquant alors une organisation de type logistique.