Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Pierre Kaufmann.
Soutenue en 1993
à Paris 10 .
Il s'agit de redéfinir la modernité et d'établir que, comme synthèse du rationnel et de l'historique, de l'éternel et du transitoire, la modernité s'ouvre sur un champ dont le logos d'approche, reposant sur la dimension évolutive des phénomènes humains fondés sur l'altérité, est de l'ordre de la relativité. Ce qui permet, en dépassant les mythes des totalités achevées et les logocentrismes notamment déployés au travers des métaphores d'origine et de fin, de renvoyer dos à dos, à titre d'exemple, collectivisme et individualisme. Dans ce contexte peut être avancée l'hypothèse, non d'une fin de la modernité, mais de son parachèvement possible à travers l'amplification du champ de reconnaissance de l'autre comme ego non-ego au sein des sociétés et au niveau planétaire, même si cela s'opère à travers des crises et la violence.
Logos and modernity
The object of the thesis is to redefine modernity and to establish that, as a synthesis of the rational and the historical, of the eternal and the transitory, modernity is opened on evolutive human phenomena founded on alterity, "logos" of which is characterised by relativity. That leads to cross over all pretentions to achieved totalities, all "logocentrisms" which use metaphores of origin and end, and to avoid either collectivism of individualism. Consequently we formulate the hypothesis that modernity is not going to an end but rather to its complete achievement through the amplification of the recognition of alternity as ego non-ego in the societies and in the world, even if this is through crisis and violence.