Thèse soutenue

Interet de l'etude de la sequence des auto-anticorps dans la physiopathologie des maladies auto-immunes humaines
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Auteur / Autrice : Xavier Mariette
Direction : Jean-Claude Brouet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Nous nous sommes interesses a la sequence d'auto-anticorps secretes par des proliferations lymphoides monoclonales ou par des cellules b dans un contexte de maladies auto-immunes. L'etude des chaines lourdes et legeres de 4 igm monoclonales a activite auto-anticorps anti-glycoproteine associee a la myeline (mag) revele l'utilisation d'un repertoire divers et mute, ce qui est en faveur d'un mecanisme de selection de ces cellules b monoclonales par un antigene. Cet antigene pourrait etre d'origine bacterienne comme le suggere une homologie croisee entre la mag et 2 proteines d'especes bacteriennes differentes. Un autre auto-anticorps monoclonal, secrete par des cellules b de leucemie lymphoide chronique, utilisait des genes variables de chaines lourdes et legeres tres peu mutes, malgre le caractere potentiellement pathogene de l'auto-anticorps secrete. En effet, cet auto-anticorps reconnaissait le complexe cardiolipine/2 glycoproteine i et etait associe a la presence, chez le malade, de signes cliniques et biologiques d'auto-immunite sous la forme d'un syndrome anti-phospholipide. Nous avons etudie un troisieme modele d'auto-anticorps: les auto-anticorps anti-lamine b qui sont associes cette fois a une maladie auto-immune polyclonale proche du lupus erythemateux dissemine, associant vasculite, cytopenie auto-immune et hepatite. La sequence des regions variables des chaines lourdes et legeres de 5 igm anti-lamine b a revele l'existence d'un repertoire divers et mute orientant vers un mecanisme de selection de ces auto-anticorps. Ainsi l'etude des sequences des regions variables d'auto-anticorps permet d'apporter des informations interessantes concernant l'origine de ces cellules b auto-reactives, que ce soit dans un contexte physiologique de maladies auto-immunes polyclonales, ou de proliferations lymphoides monoclonales