Thèse soutenue

Montherlant et les écrivains français de son temps d'après ses textes de critique

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Auteur / Autrice : Jean-Francois Domenget
Direction : Michel Raimond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail se fonde sur des textes critiques de Montherlant, pour la plupart dispersés dans les journaux et revues où ils ont d'abord été publiés. Il expose et tente d'apprécier l'opinion que Montherlant s'est faite des écrivains français de son temps (à l'exclusion de Barrès, qui constitue un sujet d'étude a part entière). Il décrit les relations de Montherlant avec son époque, en particulier avec la société littéraire. Pour l'essentiel, il suit un plan chronologique. Montherlant débute sous le patronage de la droite : Paul Adam, Maurras, Henry Bordeaux, la littérature de guerre (1921-1925). Mais la deuxième partie (1925-1930) le montre qui appareille pour d'autres horizons : Romain Rolland, Delteil, Morand, Cocteau, Gide et la NRF. Dans les troisième et quatrième parties (1930-1958), nous établissons que, malgré la sympathie que Montherlant a eue pour des écrivains catholiques (Bernanos, Jouhandeau, Mauriac) et pour d'autres, engagés dans la politique (Drieu, Malraux), il reste extérieur à la plupart des discours idéologiques de son temps. Pour lui, l'écrivain idéal, victime de l'injustice des milieux littéraires, est un exilé qu'il convient de "découvrir" et de défendre. Dans la cinquième partie (19581972), on voit l'académicien se réfugier dans les mythes de sa jeunesse (le théâtre 1900, les écrivains de la grande guerre). En conclusion, il apparait que Montherlant a fait le silence sur presque tous les innovateurs du siècle. A l'égard des ouvrages de ses confrères, il se comporte en créateur et non pas critique. Il cherche dans ses lectures une image de lui-même et ses textes critiques renvoient toujours à son œuvre proprement dite, œuvre qu'ils éclairent d'un jour inattendu et dont ils sont dignes par la liberté de leur jugement et de leur écriture.