Bonjour-bonsoir ? la gestion publique des espaces privés dans les HLM de Nantes

Bonjour-bonsoir ? public management of private areas in council housing estates of Nantes

• Auteur / Autrice : Elisabeth Merlet
• Direction : Christian Baudelot
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Soutenance en 1993
• Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

Mots clés contrôlés

Administration publique

Logement social

Nantes (Loire-Atlantique)

France

Habitations à loyer modéré

Résumé

La these comprend trois parties dont le deroulement rend compte de realites allant du plus au moins institutionnel. Apres avoir donne le contexte (histoire de la stratification du parc hlm, logique de la gestion publique des populations, effets cumules des differentes crises qui touchent depuis plus de dix ans le secteur d'habitat social), nous avons cherche a comprendre l'eventuelle singularite de menages echappant a la norme residentielle actuelle de l'accession a la propriete, les projets et les determinations a l'origine de leur histoire specifique. Faisant l'hypothese qu'en fonction de la construction de nos echantillons et du choix de nos terrains, nous pourrions rencontrer des menages en transit dans le logement hlm, des locataires ayant les moyens du refus de cette norme et bien sur des marginaux stigmatises comme tels. La question du nettoyage des parties communes et de ses enjeux sera le fil de la seconde partie. Elle permet en effet d'aborder les problemes majeurs du logement social, a la croisee du social, de l'economique et du politique. Les parties communes et les espaces exterieurs des grands ensembles sont devenus de veritables vitrines pour tous les acteurs en presence : habitants, personnel d'entretien et institutions chargees de la gestion plus globale du logement social. Lorsqu'il s'agit, comme c'est le cas pour les ensembles ou nous avons choisi cette fois d'enqueter, de grands ensembles tres en vue dans l'espace urbain et constitutifs de la geographie symbolique de l'agglomeration, l'enjeu depasse la sphere de l'habitat social pour concerner la ville entiere : les elus, la presse, l'ensemble des citadins et des citoyens. Mais la salete et la degradation des parties communes temoignent surtout pour l'habitant qui se sent pourtant impuissant a transformer les choses, du fait de son absence de pouvoir de decision autonome et de son appartenance a un collectif heterogene et parfois divise. De plus, avec la soustraitance croissante de fonctions autrefois remplies par les

The thesis is made of three parts going from the most to the least institutionalised aspects of the reality described. After exposing the context (historical aspects of the stratification of council houses, logics in the public administration of populations, effects of the different crises that the social habitat has been facing for more than ten years), we have tried to analyse the possible singularity of households living out of today's residential norm (the accession to an estate), and also the projects and determinations that contributed to their specific history. These ''outsiders'' could in fact be divided into three groups along our fieldwork choices and the way our sample was built : the households that are temporary living in council flats, the tenants who can afford to escape the norm, and those of course pointed out as outsiders. The second part deals with the interests at stake in the cleaning of the common properties. This question raises some major problems of the social housing, because the common properties (entrance hall staircase, landing, outside grounds) of such large housing estates are considered as shop window by all the agents involved : tenants, maintenance staff, institution in charge of the estate managment. . . In the urban environment of nantes, the council housing estates where the present research was conducted are so large that they are at least known by sight, as parts of the symbolic geography of the agglomeration. In such a case, the stakes concern the whole city : town council, press, townsfolk, citizens. . . But dirtiness and damage to common properties affect at first the tenants