''Montrer'', contribution prospective à l'étude, au niveau des arts, d'un dialogue réel
Auteur / Autrice : | Alain Béraud |
Direction : | Yves Moraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présentation touche au réel pour ensuite l'investir afin de le porter à l'attention et le préparer à l'entendement. Tout se passe comme si l'affect, mal-aimé de la représentation, générait la monstration. Andre Masson ne désire pas disposer les éléments connus de tel ou tel vocabulaire, mais se fier à l'audace des mouvements de sa main générant un espace à faire et à refaire. Montaigne se montre ecrivain du moi, Beckett celui de la façon et Perec celui des lieux. Aujourd'hui la communication ne se vit plus seulement entre deux personnes mais se comprend à l'échelle d'un univers social, un ''ordre polyphonique''. A l'exemple du procès linguistique exprimé par le verbe on peut imaginer celui montré par une oeuvre d'art. Si l'écrivain est un des possibles de la langue et si le peintre ''fait'' lui-même la peinture. . . C'est dans la même nécéssité de montrer. Cette voie des ''possibles'' serait une troisième voie à l'instar de celle de la ''tierce personne''. La monstration est donc un événement autant qu'un manifeste. Elle se fait autant qu'elle se dit et ne manque pas de se laisser écouter. Une communication monstrative se prépare peut-être utilement.