Sociétés, localités et classes sociales en Italie : une réflexion sur la territorialisation des formations sociales
Auteur / Autrice : | Marco Oberti |
Direction : | Henri Mendras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Arnaldo Bagnasco, Reinhard Kreckel, Pierre Tripier |
Mots clés
Résumé
Deux organisations ont déterminé les analyses des classes sociales en Italie. L'une dans le champ des sciences sociales, privilégiait le système politique et le rôle de l'Etat à travers ses pratiques clientélistes de redistribution; l'autre, dans le champ du marxisme, s'intéressait aux rapports de production et de développement capitaliste national. Même si certains auteurs ont essayé de sortir de ce cadre, on peut parler d'une économie politique des classes. Les études de localités ont permis d'intégrer les spécificités des contextes locaux, particulièrement forts en Italie, pour repréciser ces travaux. Ces recherches permettent de mettre en évidence plusieurs structures de classes. La Calabre, les régions centrales et nord-orientales, et la ville de Turin font l'objet d'une analyse détaillée. Le concept de formation sociale, entendu comme l'agencement cohérent des trois instances, l'économie, la politique et le culturel, chacune fonctionnant comme principe de structuration et repris et discuté pour être enrichi de la dimension territoriale. En cherchant le niveau d'expression territoriale des trois champs agissant dans la constitution du social, on doit pouvoir retrouver la formation sociale, et les niveaux territoriaux où chacune de ces instances agit avec le plus de force et de cohérence comme principe de structuration. Ce modèle semble particulièrement adapte à l’étude sociologique des sociétés marquées par une forte diversité socio territoriale.