Epigraphie florentine : les inscriptions commémoratives des XIXe et XXe siècles
| Auteur / Autrice : | Anne Boulé |
| Direction : | Mario Fusco |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Italien et roumain |
| Date : | Soutenance en 1992 |
| Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'epigraphie commemorative florentine des xixe et xxe s. Herite de la tradition latine, dont elle se distingue cependant par la langue - au debut du xixe l'italien s'impose definitivement - par la teneur du message vehicule et le concept de ''notabilite historique'', qui motive sa redaction, sa gravure et son exposition sur les murs de florence. Traditionnellement consideree comme un genre litteraire, l'epigraphie commemorative se caracterise par les supports materiels du texte, les themes abordes, la nature ostentatoire de l'ecrit et par un code syntaxique, lexical et scriptural original. La difficulte de cette pratique d'ecriture reside dans la specificite du milieu d'exposition des textes, dans la necessite pour l'epigraphiste de rechercher un registre de langue soutenu mais accessible a un tres large public, ainsi que dans les fonctions du message commemoratif : transmettre la lecon de l'histoire et inviter a l'emulation. Marque par la pratique du ''choix positif'' et de la damnatio memoriae, le discours epigraphique commemoratif, toujours controle par les autorites, offre une representation historique de florence relevant de l'histoire de type institutionnel. A travers la celebration de personnages exemplaires, cette memoire historique particuliere propose des modeles de comportement social; elle diffuse les valeurs de la societe dont elle emane ainsi que diverses representations de la ville. Les identites florentines qui se degagent du corpus epigraphique contemporain - florence capitale culturelle de l'italie medievale et renaissante modele et source d'inspiration pour les artistes europeens du xixe s. Centre de democratie de l'italie contemporaine - contribuent a la perennisation du mythe de florence, tel qu'il existe dans l'imaginaire des italiens et des etrangers. Par son epigraphie commemorative, la ville, qui ne peut plus revendiquer dans l'italie contemporaine la primaute intellectuelle, artistique et encore moins economique ou politique, continue cependant d'affirmer la specificite, la richesse et la permanence de son patrimoine culturel et historique.