Thèse soutenue

Détermination des voies enképhalinergiques dans le tractus gastrointestinal par une approche radioimmunologique et immunohistochimique

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Auteur / Autrice : Fabienne Herbrecht
Direction : Anny Cupo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Nice
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Vincent
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Junien
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Laplace, Yvon Julé

Résumé

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L'innervation enképhalinergique du tractus gastrointestinal est constituée de trois composantes : une composante spinale lombaire et thoracique, une composante ganglionnaire et une composante intramurale. Nous avons étudié la contribution de la composante spinale en utilisant une double approche à la fois de quantification radioimmunologique des enképhalines (méthionine- et leucine-enképhaline) et de localisation immunohistochimique de ces peptides à l'aide d'anticorps de spécificité prédéterminée. L'établissement des voies enképhalinergique chez le chat a été réalisé par la ligature des nerfs splanchniques thoraciques connectant la moelle épinière au plexus cliaque. Des ligatures unilatérales de ces nerfs induisent la baisse des contenus enképhalinergique des ganglions prévertébraux et de la région gastropyloroduodénale innervée par le plexus cliaque. Ceci confirme l'existence d'une voie enképhalinergique d'origine spinale se projetant dans le plexus cliaque et d'une voie enképhalinergique issue de ce ganglion et se terminant dans les plexis myentériques de la région gastropyloroduodénale du tube digestif. La mise en évidence d'une voie enképhalinergique en provenance des centres spinaux thoraciques et se projetant dans le ganglion mésentérique inferieur est un point important de notre étude. Un contrôle facilitateur agissant sur l'activité de neurones enképhalinergique intraganglionnaires ou intramuraux est également envisageable. Une étude cinétique de mise en place des effets d'une ligature unilatérale des nerfs splanchniques thoraciques a permis de mettre en évidence la plasticité du système. Celui-ci met rapidement en place des mécanismes de compensation pour pallier la déficience du contrôle central. Nos résultats suggèrent que les ganglions prevertebraux et les plexis myentériques sont capables d'agir comme de véritables centres nerveux autonomes en dehors de tout contrôle central. Chez le chat, il existe un gradient de concentration en enképhalines présentant un taux maximum au niveau du pylore et reflétant probablement une densité d'innervation différente d'une région à l'autre. Ce gradient semble spécifique du chat puisque chez le cobaye et chez le rat, les enképhalines sont distribuées de manière homogène dans l'ensemble du tractus gastrointestinal. Quoique préliminaires, nos travaux réalisés dans le cas de pathologies néoplasiques chez l'homme semblent indiquer que la maturation de la proenképhaline a et/ou la dégradation des peptides endogènes sont modifiées par la pathologie cancéreuse