Sens de l'errance et errance du sens : ''molloy'', samuel beckett, ''le rivage des syrtes'', julien gracq, ''la vie dans les plis'', henri michaux
Auteur / Autrice : | Catherine Desormiere |
Direction : | Pierre Barbéris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Résumé
Samuel beckett, julien gracq, henri michaux ont ecrit trois livres contemporains d'une reflexion ou le pouvoir de l'homme etait remis en cause par sa puissance meme, symbolisee par hiroschima. Pour la premiere fois, une pulsion guerriere devenait menace de destruction definitive. C'est dans les annees de guerre froide que ces trois auteurs ont soupconne les mots et le sens. Ils ont pris le sens de l'errance pour debarrasser l'ecriture de tous les acques de l'histoire anterieure. Le texte errant est le lieu de conflits: celui entre le spectre du pere qui veut imposer le langage d'un vouloir et d'un pouvoir caducs face a la parole desirante d'un fils dont les certitudes ont ete confisquees - celui entre la proliferation du verbe qui veut faire surgir une parole imprononcable et la decantation du verbe qui veut ramener la parole a l'essentiel. C'est contre la menade d'une parole rendue au dictateur et contre l'aphasie, que se decide la mutation de l'ecriture errante vers une parole pour soi, ni heritiere, ni bien a transmettre, toutefois parole de succession, laissant la place pour une litterature debarrassee du langage du pouvoir, du vouloir, du savoir. Le texte errant est le signe de son histoire.