Naturalisme et décadence : une approche du roman entre 1857 et 1914
| Auteur / Autrice : | Sylvie Thorel-Cailleteau |
| Direction : | Jean de Palacio |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Littérature française |
| Date : | Soutenance en 1992 |
| Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
L'objet de cette thèse est d'élucider les termes d'un rapport entre deux esthétiques généralement tenues pour antinomiques, de cerner l'itinéraire des romanciers qui, tels Huysmans, glissèrent de l'une à l'autre et de comprendre quel devenir du roman se jouait là. Après Flaubert, qui avait porté le roman à un point de non-retour, les médaniens tentèrent de se rapprocher encore de l'idéal du ''livre sur rien'', et menèrent un travail de déconstruction du genre tout entier. Zola lui-même ne peut inverser ce mouvement ; il détourna le discours scientifique d'alors pour bâtir une esthétique du frontalier et ouvrir encore le champ à de nouvelles expérimentations. Le projet mimétique se double alors d'une nécessaire réflexivité ; la littérature écrasée par son histoire se perçoit comme malade d'elle-même, et en même temps que le roman semblent s'évanouir tous les genres. L'écriture n'a plus désormais affaire qu'à elle-même.