Etude du taux de renouvellement de l'acétylcholine cérébrale : effets de l'ischémie et de différents traitements pharmacologiques
Auteur / Autrice : | Nathalie Bertrand |
Direction : | Alain Beley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le taux de renouvellement de l'acétylcholine cerebrale a été étudié chez différentes espèces animales (souris, gerbille, rat) après injection de choline radioactive et mesure des activités spécifiques de la choline et de l'acétylcholine marquées. L'étude a été réalisée par chromatographie liquide haute performance. Les effets de l'ischémie cérébrale ont été étudiés chez la souris après réalisation d'une ischémie complète par décapitation et chez la gerbille après 10 min d'occlusion bicarotidienne suivie d'une recirculation. Les effets ont été reliés aux perturbations du métabolisme énergétique cérébral. L'ischémie s'accompagne d'une réduction du taux tissulaire en acétylcholine et d'une augmentation du taux de choline qui reflète l'atteinte membranaire. Après 30 min de recirculation, le taux d'acétylcholine augmente rapidement dans toutes les structures étudiées (striatum, hippocampe, cortex) en dépit d'une synthèse réduite du médiateur, ce qui traduit une réduction généralisée de l'activité neuronale. En revanche, la synthèse reste altérée uniquement au niveau de l'hippocampe après 5 jours de reperfusion. L'hypoxie s'accompagne également d'une réduction de la synthèse du médiateur et de l'activité métabolique cérébrale. L'étude chez la souris et le rat des effets de différents agents pharmacologiques susceptibles de modifier l'activité des neurones cholinergiques (oxotrémorine physostigmine scopolamine diazepam) montre que la stimulation des récepteurs muscariniques induit une réduction de la synthèse et de la libération du médiateur. A l'inverse, la synthèse est incapable de s'adapter à une libération accrue provoquée par le blocage de ces récepteurs. Les résultats montrent également qu'un traitement aigu par le diazepam s'accompagne d'une réduction de la libération de l'acétylcholine dans le striatum, l'hippocampe et le cortex. La libération du médiateur reste réduite uniquement dans le striatum après un traitement chronique, ce qui peut être interprété comme la conséquence d'une désensibilisation des récepteurs aux benzodiazépines au niveau de l'hippocampe et du cortex.