Thèse soutenue

La problématique cartésienne de l'affectivité

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Auteur / Autrice : Denis Kambouchner
Direction : Geneviève Brykman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Paris 10
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Beyssade, François Dagognet, Didier Deleule, Jean-Luc Marion, André Vergez

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans son dernier ouvrage publie, le traite des passions de l'âme, Descartes aborde une matière "obscure et confuse", qu'il "n'avait jamais étudiée" auparavant. De fait, la théorie de l'affectivité ne peut achever l'anthropologie cartésienne sans apporter par rapport aux affirmations de la "philosophie première" certaines complications notables. A travers un commentaire systématique du traite, articule aux principaux problèmes de la théorie des passions (leur définition; leur explication psycho-physiologique; leur classification; leur fonction ou "usage"; leur soumission à la raison ou à la volonté; la relation entre affectivité et moralité), on peut mettre en évidence la persistance d'une structure stratifiée de l'âme cartésienne, liée a la différence entre ses fonctions propres et celles qu'elle possède en tant qu'elle est unie au corps. Les fonctions "inferieures" de cette âme, parmi lesquelles les passions, sont intimement intégrées avec les fonctions du cerveau dans ce qu'il faudra appeler un fonctionnement "animal" de l'homme : si l'âme en tant que raisonnable peut se poser elle-même comme extérieure a ce fonctionnement, il se révèle pourtant bien plus nécessaire a sa propre "vie" qu'il ne pouvait sembler d'après les méditations. L'affirmation métaphysique de la "distinction réelle" de l'âme et du corps n'interdit donc pas de situer dans leur union, avec les conditions d'une auto-distinction de l'âme, celles de la subjectivité cartésienne en général.