Paul Ramadier (1888-1961) : radiographie d́une carrière politique
Auteur / Autrice : | Aline Fonvieille-Vojtovic |
Direction : | René Rémond |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Serge Berstein, Rolande Trempé, Philippe Huet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Paul Ramadier bâtit sa carrière politique depuis le bassin houiller d'Aubin-Decazeville le (Aveyron) ou le socialisme s'est implanté dans un département par ailleurs conservateur. D'abord simple militant socialiste des 1910, il s'appuie sur le triptyque parti syndicat-coopérative et est élu maire de Decazeville en 1919; il devient en 1928 députe de l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue après avoir élargi ses soutiens aux radicaux; et enfin est élu conseiller général. Il s'est ainsi constitue un fief qui le réélit fidèlement jusqu'en 1940; il est plusieurs fois ministre (énergie, travail) de 1936 à 1938). Demis de ses fonctions par le gouvernement de vichy auquel il s'est oppose le 10 juillet 1940, il maintient pendant la guerre des contacts avec ses amis politiques. A la libération, personnalité non compromise, il devient ministre du ravitaillement, puis président du conseil de la quatrième république (janvier novembre 1947), ministre de la défense nationale (septembre 1948 - octobre 1949) et de l'économie et des finances (février -1956-mai 1957). C'est un des pères fondateurs et une personnalité du régime. Mais cette réussite nationale le déstabilise dans son fief : rassembleur de la gauche avant 1940 (ouvriers, commerçants, employés), il s'aliène définitivement l'électorat communiste (mineurs notamment) qui a grossi depuis la guerre, à cause de ses choix gouvernementaux (renvoi des ministres communistes le 4 mai 1947, troisième force, atlantisme). Sa carrière parlementaire s'achevé en 1958 avec le régime lui-même et quelques mois plus tard les decazevillois le rejettent comme maire, Ramadier fut un social-démocrate défendant la république parlementaire et les avancées sociales mesurées.