La Guerre du Mais : essai de reconstruction historique de la formation sociale Tupi-Guarani, 15e-16e siècles
Auteur / Autrice : | Noemi Díaz-Martínez |
Direction : | Louis-Vincent Thomas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Si on essaye de se situer dans la perspective du matérialisme historique et si un des raisonnements de son système néglige l'histoire des sociétés communistes ''primitives'', doit-on nier l'histoire de la modalité communiste tupi-guarani? Pour répondre à cette question on peut oser une approche différente des conceptions de Marx et Engels et de l'histoire des tupi-guarani. Avant la ''découverte'' de l'Amérique, la formation sociale tupiguarani - à tendance égalitaire - se développait sur la production de la guerre du maïs et le nomadisme politique des Paje. Mais cette modalité politico - guerrière comportait des inégalités: l'accumulation des femmes par l'appareil polygamique et l'anthropophagie, acte social d'accumulation et de consommation de la force de travail ou énergie humaine de l'autre. C’est pourquoi la richesse est l'humain, qui est la valeur d'échange contrôlée par les dirigeants. Ils reçoivent et donnent des femmes et des captifs. Ainsi, quand les conquérants arrivent, les tupi-guarani échangent ces valeurs contre les moyens révolutionnaires qu'ils estiment d'égale valeur car le principal moyen de production est l'énergie humaine - force de travail accumulée inégalement. Et ces inégalités furent une des conditions qui permirent l'établissement des conquérants.