Le cycle biogéochimique du manganèse en Méditerranée occidentale
Auteur / Autrice : | Joanne E. Davies |
Direction : | Patrick Buat-Ménard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace. Géochimie marine |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les objectifs de cette thèse sont de comprendre la distribution du manganèse dans les eaux de surface (0 - 200 m) de la Méditerranée Nord-occidentale et d'étudier l'impact de l'apport atmosphérique sur sa distribution. L'eau de mer et les échantillons de particules en suspension ont été collectés à deux sites dans la mer Ligure au cours de dix campagnes d'échantillonnage entre mai et octobre 1988. Les pièges à particules ont opéré aux mêmes sites à 200 m de profondeur pendant cette période. A la station située à 20 km de Calvi, le flux atmosphérique de 1987, mesuré par d'autres chercheurs, était suffisant pour être considéré comme la source majeure de l'aluminium particulaire (traceur des aluminosilicates) et du manganèse réfractaire mesurés dans les pièges à particules. A des échelles de temps plus courtes, la relation entre la fonction d'entrée (atmosphère) et de sortie (pièges à particules) varie selon les dynamiques temporelles propres de chaque flux. Le flux de particules dans la colonne d'eau dépend principalement de l'activité biologique. La concentration en manganèse dissous varie de presque trois ordres de grandeur de 1986 à 1988. La source dominante du manganèse dissous est l'ensemble des processus d'advection-diffusion à partir de la côte. La partition entre manganèse dissous et particulaire est gouvernée par la quantité de particules et le temps de contact entre les phases. Les apports atmosphériques importants sont caractérisés par un accroissement significatif de la phase particulaire. Au site de Villefranche (35 km au large), un apport atmosphérique majeur de poussières sahariennes a causé un accroissement notable des concentrations de manganèse particulaire et dissous dans les eaux de surface. L'accroissement en manganèse dissous a disparu en dix jours, tandis que les concentrations en manganèse particulaire sont restées élevées pendant plus de trois semaines. Nous montrons aussi que cette disparition rapide du manganèse des eaux de surface est due à l'adsorption (scavenging) sur du matériel particulaire qui sédimente, plutôt qu'à des mélanges verticaux des masses d'eau.