Thèse de doctorat en Sciences biologiques. Microbiologie
Sous la direction de Bernard Labedan.
Soutenue en 1989
à Paris 11 , en partenariat avec Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) (autre partenaire) .
Les bactéries sont capables d'acquérir de nouvelles informations génétiques, sous forme d'ADN exogène, de trois manières différentes. Cet ADN peut être présent à l'état nu dans le milieu extérieur : on parlera alors de transformation. Il peut également être apporté par soit une autre cellule (on parlera de conjugaison) soit un véhicule spécialisé (phage). Au cours du travail qui fait l'objet de cette Thèse, je me suis intéressé à ces derniers deux grands mécanismes de transfert d'ADN, l'infection phagique (qui permet, dans le cas des phages tempérés, l'acquisition de nouveaux caractères par transduction et recombinaison homologue) et le transfert conjugatif d'ADN plasmidique (acquisition de nouvelles fonctions métaboliques ou de nouvelles résistances donnant un avantage sélectif). Plus particulièrement, je me suis intéressé à une étape commune à ces mécanismes, le mode de traversée des couches successives de l'enveloppe bactérienne par de l'ADN étranger. En effet, le passage d'une longue molécule polyanionique à travers les trois barrières (deux barrières membranaires et une barrière enzymatique) de l'enveloppe des bactéries gram-négatives, est encore largement incompris et pose des problèmes formidables, en particulier de nature énergétique. Cette Thèse présente successivement nos travaux sur l'énergétique de pénétration d'ADN double-brin au cours du mode d'injection de deux phages à queue non-contractile, T5 et , puis les résultats obtenus sur l'entrée d'ADN simple-brin par conjugaison. Dans une dernière partie, j'essaierai d'intégrer les différentes informations obtenues sur l'énergétique de ces systèmes de pénétration d'ADN et de présenter un modèle de travail pour expliquer les résultats assez surprenants que nous avons obtenus.
Energetics of DNA penetration during the processus of phage infection and plasmid conjugation in E. Coli
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