Auteur / Autrice : | Marie-Christine Cormier-Salem |
Direction : | Paul Pélissier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Raymond Bonnardel, J. Bonnemaison, Jean-Pierre Raison |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail a pour objectif d'analyser l'explosion de la pêche en Casamance et ses conséquences et de révéler les espaces aquatiques, structures par les systèmes d'exploitation agricoles et halieutiques. En Casamance, le développement de la pêche est une des réponses des sociétés agraires a la crise de leur système d'exploitation. Cette crise, antérieure a la péjoration climatique, est structurelle, liée au désenclavement de la Casamance, a la pénétration de l'économie monétaire et a l'exode rural. La sècheresse, entrainant la salinisation des sols et des eaux, accélère le recul de la riziculture de bas-fonds. La diversification des activités et la multiplication des petites productions marchandes manifestent la capacité des populations à s'adapter aux modifications de l'environnement. L'ampleur des modifications est mesurée grâce a une approche globale conduisant à une typologie des villages et des populations de Casamance et a une cartographie des faits halieutiques. Une approche à plus grande échelle montre l'élaboration des stratégies individuelles et collectives et la mise en place de la filière des produits aquatiques. L'approche historique permet de comprendre les conditions du développement de la pêche et conduit à distinguer le rapport a la pêche et le rapport à la mer des sociétés littorales : à la maitrise ancienne et poussée des "terroirs aquatiques" par les paysans-pécheurs, s'oppose l'exploitation récente et extensive des ressources maritimes par les pécheurs.