Mise en oeuvre de déshydrogénases dans un réacteur électrochimique de régénération du NAD
Auteur / Autrice : | Abdelaziz Fassouane |
Direction : | Christian Bourdillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie Enzymatique, Bioconversion et Microbiologie |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Compiègne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne) |
Résumé
Nous avons réalisé une régénération électrochimique du NAD+ sur feutre de graphite dans un réacteur électroenzymatique fermé. Le rendement électrochimique est supérieur à 99,95%, le courant maximum est de 0,1 A et le nombre de cycles effectués est de 250 cycles/h au début de la réaction. La fréquence de régénération à la fin de l'expérience chute à 50 cycles/h à cause de l'enzyme qui s'inactive très vite. Le courant catalytique dépend de la concentration d'enzyme active dans le réacteur. Nous avons mis en oeuvre dans le réacteur électroenzymatique deux déshydrogénases, la YADH et la GLDH, catalysant des réactions réversibles. Lors de la mise en œuvre de ces deux enzymes, on se heurte à un problème : l'équilibre thermodynamique. L'équilibre est en faveur de la réduction d'acétaldéhyde et du dihydroxyacétone par la YADH et la GLDH respectivement. La productivité du réacteur est donc fortement limitée par cet équilibre. Le déplacement d'équilibre par la réaction électrochimique en réacteur ouvert et ferme est réalisable, mais insuffisant. La productivité du réacteur est très faible pour une application industrielle. Le problème fondamental est lie à l'enrichissement du réacteur en produit de la réaction. Cet enrichissement entraine une chute du courant catalytique à cause de l'inhibition de l'enzyme par le produit. Cette inhibition ne peut pas être levée par simple augmentation du substrat comme dans le cas d'une inhibition compétitive. Il est nécessaire d'éliminer le produit en continu pour lever cette inhibition.