Thèse soutenue

La communauté parasitaire des coléoptères séminivores de légumineuses dans une mosaïque forêt-savane en Afrique de l'Ouest (Lamto-Côte d'ivoire)

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Auteur / Autrice : Jean-Yves Rasplus
Direction : Yves Gillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques. Entomologie
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris 11

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La première partie de ce travail montre que dans la région de Lamto (Côte d’Ivoire), 178 espèces de légumineuses ont été recensées. La récolte des gousses durant cinq années a permis de dénombrer 65 espèces de coléoptères et d'hyménoptères séminivores représentant 6 familles (Anthribidae Apionidae Bruchidae, Cerambycidae, Curculionida. E et Eurytomidael. Après avoir donné la phénologie de fructification des légumineuses, nous étudions les caractéristiques bio-écologiques des séminivores (spectre trophique, cycle biologique, taux d'attaque…). 42 espèces de chalcidiens et au moins 6 espèces de Braconidae (hyménoptères) parasitent ces séminivores. Nous donnons pour chaque parasite les caractéristiques biologiques (cycle, hôtes, phénologie, sex-ratio et des critères écologiques (spécificité, constance, préférence, représentation, et taux de parasitisme). Ces espèces sont principalement des ectoparasites larvonymphaux idiobiontes effectuant leur cycle en 20 à 30 jours. Alors que la spécificité des séminivores est forte, les parasites sont principalement polyphages. Il existe un continuum entre spécialistes et généralistes opportunistes. Le calcul des largeurs et des indices de recouvrement des niches trophiques montre que les espèces polyphases forment de deux sous-communautés peu interactives : l'une attaquant les séminivores d'arborées, l'autre d'herbacées. L'analyse couplée de la spécificité d'une part, de la constance, de la représentation et du pourcentage de parasitisme moyen d'autre part, montre une corrélation négative (r =-0,75). Elle peut s'expliquer par une approche probabiliste : un parasite est plus ou moins sensible à un ensemble de stimuli olfactifs ou visuels qui lui délimitent un volume de recherche préférentiel. Plus ce volume est petit et plus les populations du parasite sont concentrées. En conséquence la probabilité de rencontre avec l'hôte, la probabilité de ponte et donc les taux de parasitisme augmentent. Cette approche peut aider à sélectionner un parasite pour une lutte biologique. Il faut caractériser celui-ci, déterminer sa spécificité exacte en étudiant les hôtes potentiels, taxonomiquement et écologiquement, proches du ravageur. Le choix devra se faire en sélectionnant un parasite généraliste orienté ayant à la fois une bonne capacité de régulation et des facilités d'adaptation trophique. La seconde partie de ce travail, purement systématique, donne les descriptions de 28 espèces nouvelles de Chalcidoidea et la révision du genre Dinarmus en Afrique. Elle comprend les clés d'identification génériques et spécifiques des hyménoptères d'Afrique de l'Ouest parasites des coléoptères séminivores. Elle permet d'utiliser ce travail comme un guide et illustre la nécessité d'études taxonomiques approfondies.