La grande maternité : une crise du milieu de la vie : étude clinique à partir de 40 sujets
Auteur / Autrice : | Sylvie Bouchet |
Direction : | Yvonne Castellan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Devenir grand-mère (pour une mère de fille) entraine chez la femme une crise d'identité qui rejoint en partie celle du milieu de la vie : la femme prend conscience de sa propre mort à venir et de ce qu'elle n'est plus la mère. La ménopause intervient également à cette période et lors de cette crise la plupart du temps. La femme se trouve confrontée une fois encore aux fantasmes originaires (séduction, castration, scène primitive). On peut repérer un fantasme parthénogénétique à travers une attitude de négation : de la paternité de son gendre, des différences d'expériences et d'âges entre elle et sa fille. . . Le petit-enfant est souvent pris dans un fantasme maternel; il est parfois attendu comme substitut d'un des enfants de la grand-mère mort autrefois, ou d'un autre membre de la famille parfois même comme le dernier enfant que la grand-mère n'a pas eu. Cette crise d'identité a sa propre dynamique : le fantasme de corps à corps, la résurgence des fantasmes d'attaque sadique contre le ventre maternel, disparaissent peu à peu. Au moment précis ou la grand-mère rencontre sa fille jeune accouchée et le petit-enfant réel (à la maternité), elle revit l'épreuve de réalité. L’issue de la crise est marquée par l'acceptation de n'être "que" la grand-mère, et de prendre la place d'un "ancêtre" dans l'arbre généalogique. Par ailleurs, la prise en charge par la grand-mère de sa propre mère âgée lui permet de restaurer le bon objet endommagé.