Thèse soutenue

Formes et sens de la lutte sanitaire au XIXe siècle : épidémies et endémies dans trois départements du Centre-Ouest, Indre, Indre-et-Loire et loir-et-Cher

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Auteur / Autrice : Chantal Beauchamp
Direction : Jean-Pierre Peter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1988
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Résumé

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L’étude porte sur les maladies collectives au xixe siècle en France, a partir d'un exemple régional. Elle aborde successivement : 1e) la politique d’hygiène de l’État. Servie par une représentation médicale qui fait de l'organisation des corps un modèle de la topographie des lieux, l' hygiène modifie les sites, établit la circulation générale des flux, et vise a éduquer les comportements. Cette lutte contre les désordres spatiaux et sociaux engagée contre le typhus, la typhoïde et la dysenterie, connait son plein développement en 1832, lors de l'invasion du choléra en France. 2e) l’État sanitaire des pays marécageux (Sologne et Brenne). Les représentations savantes et populaires des fièvres palustres les lient étroitement a l' humidité des lieux. Au xix e, ces régions connaissent des transformations décisives du paysage et des structures agraires, qui désagrègent le sens social de la maladie paludéenne, jusqu’à la disparition effective des fièvres. 3e) les techniques spécifiques de soin et de prévention. Grace au fluide vaccinal et a la maîtrise des rites de la nouvelle inoculation, le praticien détient un pouvoir inégale, même si les résultats restent fragiles. Nouveau pouvoir encore que celui que conféré la connaissance des spécificités morbides, a travers la lutte contre la "diphtérie" de bretonneau. Les échecs, pourtant, conduisent le médecin a accuser, non les faiblesses de l'art, mais les préjuges. Aussi en appelle-t-il encore au politique, pour que soient assures les soins.