Les deux conferences de bitterfeld (1959 et 1964) socialisme et litterature

• Auteur / Autrice : ROBERT TROESTER
• Direction : Jean-Baptiste Neveux
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études germaniques
• Date : Soutenance en 1987
• Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

L'objet de cette these a ete de mettre en evidence les relations pouvant exister entre l'art , la culture en particulier la litterature et la civilisation , c'est a dire le systeme politique et economique en republique democratique allemande. Ces relations ont ete resserrees apres le ve congres du parti , le s. E. D. Ou ce dernier a manifeste sa volonte d'entrer en communication avec la base par le biais de l'art, la culture et en particulier la litterature. Prolongement culturel de ce ve congres du parti, la premiere conference de bitterfeld a ete le siege d'une double dynamique tendant a confier une "mission pedagogique a l'artiste, invite par ailleurs a "se rapprocher de la vie", de la realite socio-economique et politique alors que de son cote la base est invitee dans une perspective de compensation culturelle a se rapprocher de l'art et la culture, de maniere passive par la consommation de biens culturels et de maniere active par la creation artistique, essentiellement l'ecriture ( mouvement des ouvriers-ecrivains). Cette these met egalement le changement dans la politique culturelle du parti opere entre la premiere et la deuxieme conference de bitterfeld en evidence, la necessite pour les artistes professionnels de passer dans leur creation d'une "perspective du bas", de la base, empirique a celle du " planificateur et du dirigeant " dans leur activite creatrice, de meme que la banalisation par la deuxieme conference de bitterfeld du mouvement des ouvriers-ecrivains integre a un vaste mouvement de "creation artistique populaire". Cette these analyse enfin les raisons de l'abandon par le parti de la "strategie de bitterfeld" apres son viiie congres et les traces qui en subsistent dans la vie culturelle contemporaine de la r. D. A. .

The object of this thesis is to reveal the possible connections between art, culture, especially literature, and civilisation, i. E. The political and economical system of the german democratic republic. These connections were tightened after the sed's fifth congress, when the party expressed its intention of communicating with the basis through art. A cultural extension of the party's fifth congress, the first bitterfeld conference generated a twofold dynamic movement aiming at entrusting the artist, otherwise invited to " draw closer to life ", with an " educational assignment", whereas the basis was urged for the sake of cultural balance to draw closer to art and culture : passively by consuming cultural goods, and actively through artistic creation, mostly writing (movement of worker writers). This thesis also shows the change in the party's cultural policy between the first and the second bitterfeld conference, the need for professional artists to change from an empirical "basis perspective" in their creation to that of the "planner and leader", as well as the vulganization, after the second conference, of the movement of workers writers integrated into a vast trend towards "popular artistic creation". Lastly this thesis analyses the reasons for the party's withdrawal from the "bitterfeld strategy" after its eighth congress, and the tracas left in the gdr's present-day cultural life.