Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Jacques d' Hondt.
Soutenue en 1987
à Poitiers .
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Contrairement a certaines interprétations ou a certains préjugés, l'idéalisme de Hegel ne l'a pas empêché de connaitre, de louer parfois et d'analyser les matérialistes français du dix-huitième siècle, comme le montrent les textes de Iéna et les leçons de Berlin : mis en rapport avec leur époque, ils affirment les droits absolus de la pensée libre et finie, accomplissant la reforme de Luther. De plus, la lecture hégélienne de La Mettrie, d’Holbach et Helvétius montre que trois schémas interprétatifs ont été mobilises : le matérialisme comme résultat de la conscience de soi, ou comme conséquence de l'empirisme, ou comme accomplissement du spinozisme, manifestant un intérêt et un embarras, visible dans le silence sur Diderot et l'éloge de robinet. Le matérialisme athée de d’Holbach reçoit, grâce à Hegel, une justification spéculative, comme philosophie de la finitude et de l'utilité revendiquées expressément, si on la saisit comme témoin du mouvement d'auto contradiction de la pensée religieuse et métaphysique de son temps. Le hégélianisme, par sa critique du sentimentalisme religieux et de la pensée d'entendement des lumières montre que le matérialisme athée fut, à sa façon, nécessaire, mais du même coup, se trouve dépasse et inutilisable pour un matérialisme et un athéisme ultérieurs.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 1992 par Méridiens Klincksieck à Paris
Hegel et les matérialistes français du XVIIIe siècle