Thèse soutenue

Le role de l'ecoute dans l'apprentissage de la lecture et ses difficultes

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Auteur / Autrice : François Naubron
Direction :  Tran-Thong
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Nombreux sont les individus maitrisant avec difficulte le langage ecrit alors que leur langage oral est apparemment normal. Le langage est un systeme de communication utilisant des unites signifiantes : les mots. Ces unites peuvent se decomposer en phonemes a l'oral et en graphemes a l'ecrit. L'alphabet phonemo-graphemique permet, malgre certaines divergences, d'etablir des liens directs entre ces types de structures. De nombreux auteurs ont pense qu'un deficit d'analyse auditive qualitative ne permettait pas une integration suffisamment precise de la structure phonemique du mot. L'ecoute se distingue de l'audition par l'activation des capacites d'analyse permettant la consciencialisation et l'interpretation de l'information. Toutefois, ces auteurs ont etudie separement l'analyse auditive de sons et l'analyse phonetique de structures linguistiques, ne permettant pas d'evaluer l'influence de l'ecoute dans la maitrise phonemique et le passage a l'ecrit. Nous avons developpe une batterie d'epreuves nous permettant de confronter les capacites d'analyse frequentielle, d'analyse phonemique et de synthese phonemique, ainsi que de memorisation de rythme, avec les erreurs de lecture ou d'ecriture et avec les principaux facteurs intellectuels. Les recoupements entre analyse spectrale et analyse phonemique ne sont pas suffisants pour ne considerer qu'une seule hypothese auditivo-phonemique des echecs dans le langage ecrit. Nos resultats montrent que l'ecoute intervient aussi dans la constitution du repertoire semantique et perturbe surtout le developpement de structures phonetico-semantique des mots. Ce serait surtout la mauvaise integration de ces dernieres qui freinerait l'acquisition de l'ecrit. Ce deficit perturbe plus le langage receptif (decouverte du sens de l'enonce) que le langage expressif (transcription de mots ou d'idees). De meme, il gene plus l'ecrit que l'oral du fait du debit d'integration plus lent. Ces derniers points sont discutes.