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Thèse soutenue

Lamarck : Philosophie de la nature et métaphysique

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Auteur / Autrice : Jeanne-Marie Bonnefoy
Direction : Olivier Lacombe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Étude de la pensée philosophique et religieuse de Lamarck à propos de ses conceptions relatives à l'évolution du vivant. L’aspect religieux de sa pensée apparait plus précisément à travers les catégories métaphysiques abstraites de sa recherche explicative: la connaissance, la causalité (causalité accessible à l'expérience et finalité), le temps, la vie qui constituent les fondements d'intelligibilité du créé. Lamarck appréhende le monde vivant selon une progression de complexité et une diversification des formes au cours du temps, le temps cosmique étant à une échelle incommensurable par rapport à celle du temps biologique, ce qui rend les changements des formes biologiques imperceptibles. Pour Lamarck, les facteurs de transformation résident dans la transmission des caractères acquis associée à l'influence des circonstances, et dans un pouvoir de progression inhérent à la nature du vivant. Sa réflexion philosophique manifeste sa croyance en un créateur premier, en un au-delà du créé, en l'existence chez l'homme d'une âme immortelle parce qu'immatérielle. Pour lui, un principe métaphysique est la raison de l'organisation des conditionnements physiques en unités biologiques. Ainsi, Lamarck rejette le métaphysique dans l'observation empirique du savant qui ne s'intéresse qu'aux conditions physiques du fonctionnement des êtres, mais il pose sa réalité comme principe constitutif de l'essence des êtres dont il est le principe d'intégration des facteurs matériels multiples et divers en unités fonctionnelles vivantes. Cette réflexion à deux niveaux sur la réalité biologique constitue une ambiguïté de la pensée lamarckienne. Le thème principal de notre conclusion est de dégager la signification philosophique du "matérialisme" de Lamarck. Nous avons été conduite à qualifier sa pensée de "dualiste" puisque sa conception de l'être existant inclut simultanément les deux aspects sensible et spirituel, mais à deux plans différents du réel.