Thèse soutenue

Chronique et traces idéologiques dans la revue "Die Gartenlaube" au tournant du siècle (1891-1913)

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Auteur / Autrice : Marguerite Erbel
Direction : Jean-Marie Paul
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Nancy 2

Résumé

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L'introduction souligne l'importance de l'étude des journaux, qui ont été longtemps négligés. Une première digression présente la revue étudiée, en montrant l'évolution de ce genre. La "Gartenlaube" voulait "divertir en instruisant". C'est la revue familiale qui a connu le plus grand succès au dix-neuvième siècle. Une seconde digression tente de cerner la notion d'idéologie, en analysant les différents interprétations au fil des siècles. Il s'agit de constater si la "Gartenlaube", en approfondissant trois thèpes tirés de la politique : la prise de position coloniale ; l'expansion maritime ; la poussée social-démocrate. On aboutit à la conclusion que le fossé entre la réalité historique et la "Gartenlaube" va croissant. Une tendance, (étudiée dans la seconde partie), apparaît nettement : une poussée nationaliste qui tend à rejoindre la future idéologie nationalsocialiste. L'idéalisation de tout ce qui est germanique s'inscrit partout et entraîne un "retour aux sources" : on condamne le monde industriel pour mieux louer la société agraire. Pour conserver cet univers "sain", il faut développer l'esprit militariste. . . En soulignant la suprématie et le devoir messianique de la race allemande, la "Gartenlaube" se rapproche des fondements idéologiques du national-socialisme. La dernière partie montre la disproportion entre la "sérénité" dont parle la "Gartenlaube" et les réalités de son temps, en soulignant qu'elle défend surtout des positions bourgeoises. En conlusion, on constate que la "Gartenlaube" s'aligne sur la politique de Guillaume Deux, en reflétant fidèlement l'esprit "bourgeois" de son époque, tout en laissant apparaître les malaises de cette société.