Thèse soutenue

L'évolution de la liquidité générale de l'économie en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de 1960 à 1982 et sa liaison avec la croissance économique

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Auteur / Autrice : Joachim Ouedraogo
Direction : Jacques Percebois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Grenoble 2

Résumé

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L'analyse économétrique de l'évolution de la liquidité générale de l'économie voltaïque de 1960 à 1982 montre clairement la présence de trois effets importants et significatifs qui déterminent la demande de monnaie. On peut distinguer tout d'abord un effet revenu représente par une élasticité et nettement supérieure a un de la demande de monnaie transactionnelle par rapport au revenu, un effet de rentabilité que traduit une élasticité positive de la demande de monnaie par rapport au taux d'intérêt sur les dépôts à terme et enfin un effet de fuite devant la monnaie qu'implique le signe négatif du coefficient affecte a la variable représentative du niveau général des prix. En raison du caractère structurellement surliquide des banques, et en présence de taux d'intérêt administres, l'offre de crédit est supposée déterminée par la demande solvable de crédit. Il en résulte que la faible intégration du système bancaire a l'ensemble de l'économie jointe à des dispositifs institutionnels de nature restrictive conduisent à un multiplicateur de base monétaire faible. En l'absence de marche financier, d'un effet d'encaisses réelles et en raison du caractère surliquide des banques n'étant pas soumises à un contrôle quantitatif de l'offre de crédit, le mécanisme de transmission de la politique monétaire se fait par le marché des biens et services sur la base d'un phénomène de demande "pure" dont les effets sont considérablement attenues par une propension à importer très élevée. Une politique monétaire nouvelle visant à élever la croissance économique doit se fonder sur un développement quantitatif et qualitatif de l'intermédiation financière et aussi sur la détermination de taux d'intérêt réels optimaux. Or, il s'avère que la contrainte exqui pèse sur la Haute-Volta en raison de son appartenance à la zone franc fait que la détermination des taux d'intérêt est exogène.