Thèse de doctorat en Histoire et civilisations
Sous la direction de Jean-Louis Flandrin.
Soutenue en 1986
à Paris, EHESS .
La lutte de l'eglise contre les fetes paiennes, les jeux et les divertissements aux xvie et xviie siecles represente un des aspects majeurs de l'effort entrepris par la reforme et la contre-reforme pour spiritualiser la vie quotidienne et former de veritables chretiens. Aux temps des reformes l'eglise entendit retrouver la purete du christianisme des premiers siecles, et conduire les chretiens a la perfection chretienne. Cette volonte amena les autorites religieuses a lutter contre les rejouissances qui accompagnaient traditionnellement les fetes religieuses et au-dela a interdire aux chretiens de nombreux divertissements. De nombreuses festivites populaires furent interdites comme la fete des fous, la fete du roy boit, les rejouissances du carnaval, la fete des brandons, les celebrations du mois de mai et les charivaris. L'eglise s'attacha encore a ce que les jours de dimanche et fete soient sanctifies. Elle entendit imposer l'ordre et la decence dans les processions publiques, empecher les abus qui se commettaient a l'occasion des pelerinages, et enfin a reglementer les feux de la saint-jean. Afin de rendre aux fetes leur caractere sacre elle combattit - entre autres - les danses dans les eglises et les cimetieres, les festins, la representation des mysteres et de toute forme de spectacle dans les eglises. Les responsables de l'eglise inviterent encore les fideles a renoncer a de nombreux divertissements juges indignes d'un chretien comme la danse, le theatre, les jeux de hasard, les chants seculiers et les mascarades.
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